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Philosophy in Latin America

L'enseignement de la Philosophie au Brésil

Ubirajara R. de Azevedo Marques
UNESP - Universidade Estadual Paulista

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ABSTRACT: Since 1934, when the University of São Paulo was set up, Philosophy courses in Brazil were more and more influenced by the French view of the historiography of Philosophy, thus determining the historic-philosophical character of most of the research done and of the curricula in this area. Mainly from the early 1960s there emerged criticisms and self-criticisms favoring a shift away from the mere historical practice and towards a clearly philosophic, doctrinal and critical one. The present paper is concerned with discussing this tendency and looking for a better understanding of this recent academic philosophical phenomenon in Brazil, and with doing this on the basis of the historically testimonies that are relevant to it.

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À partir de l'analyse d'aspects importants de l'installation et la consolidation du Cours de Philosophie à l'Université de São Paulo (USP), circonstance qui signale dès lors la vigoureuse présence de l'école française d'historiographie de la philosophie au Brésil, et avec elle l'élaboration de travaux surtout de caractère historico-philosophique, le propos de cette communication est d'encourager la critique d'auto-représentation du travail philosophique-universitaire chez nous brésiliens.

Lors de la première visite de Guéroult au Brésil, Teixeira (1953: 292), professeur à l'Université de São Paulo, déclarait: "En Europe, l'atmosphère dense de culture mûre et esprit critique devient un correctif naturel qui empêche les fantaisies et le verbiage incongru que l'on trouve souvent dans nos journaux et revues qui ont prétention à la Philosophie. En outre, il y a le sens historique toujours présent à établir la relativité de tous les systèmes". Créée depuis peu de temps la "Faculté de Philosophie" devrait être le noyau organisateur en marquant l'ensemble, en la consolidant comme Université. Si du point de vue de l'économie académique une telle représentation était appropriée, en ce qui concernait la Philosophie elle-même il faudrait un peu plus: sa vraie structure interne. Le même schème qui lui assignait la coordination était aussitôt nié face à la situation irregulière de la discipline, dans une manque d'accord qui retournait l'image établie auparavant.

Le modèle implanté, sa consolidation viendrait ensuite tout en élevant les qualités qui bientôt deviendraient une deuxième nature dans le métier de penser, justement avec Guéroult et la plus récente "technologie des systèmes philosophiques". En effet, "l'histoire de la philosophie nous apprendra quelques leçons essentielles qui doivent être considérées comme initiation à l'étude de toutes les autres disciplines philosophiques" (TEIXEIRA, 1953: 292). "L'esprit critique" alors absent serait introduit par la rigueur méthodologique d'une approche historique. Ainsi à la "Faculté de Philosophie", "non seulement l'histoire de la philosophie est étudiée pour le certificat de ce nom, mais que toutes les matières philosophiques sont traitées d'un point de vue essentiellement historique" (id., 1964: 209).

Cette méthodologie réparatrice était fondée sur une conception encore récente comme figure institutionnalisée et produit virtuel d'exportation. Dans une lettre à Léon, Bergson (1932: 122-3), au sujet de Lachelier, déclare: "Si notre philosophie s'est dégagée de la rhétorique (...) si elle s'est mise à l'étude serrée et approfondie des philosophies anciennes et modernes, si elle est redevenue, en France, recherche vivante et activité créatrice, c'est à Lachelier, en grande partie, que nous le devons". Mais ce n'est qu'à partir de 1856, cinq ans avant de faire ses premiers pas comme professeur à l'École Normale, que Lachelier se consacre à l'étude des dialogues de Platon sous l'orientation de Ravaisson.

Cette étude approfondie des philosophies en France a lieu au moment où l'éclectisme perd du terrain, et une conscience autonome apparaît tournée vers une formation spécifique. Si en France les plus importants philosophes de la première moitié du XIXe. Siècle n'étaient pas philosophes de formation, au Brésil, la discipline mise en pratique par les "missions européennes" entraînerait une rupture vis-à-vis de l'amateurisme d'autrefois.

Au caractère professionnel de l'enseignement de la Philosophie en France correspondait l'abandon de l'éclectisme aussi bien que le despotisme de la part de l'Instruction Publique qui le régentait. Au Brésil, la diffusion d'un modèle professionnel a eu lieu aussi en même temps qu'une progressive émancipation au fur et à mesure que l'on fondait un sens critique en grande échelle, au crible de la spécialisation.

Cent ans après le début des travaux historiographiques de Lachelier, Guéroult (1956: 68) a fait paraître l'article: "Le problème de la légitimité de l'histoire de la philosophie", thème auquel il s'était consacré depuis les années 30 en le faisant mûrir tout en travaillant son oeuvre d'historien de la philosophie. Presque à la fin de ce texte apparaît le terme "dianoématique", concept qui embrasserait une assez volumineuse réfléxion sur les conditions de la possibilité de l'histoire de la philosophie. Toutefois entre le seuil de l'école française où se trouve Lachelier et la recherche de Guéroult, l'historiographie de la philosophie s'est consolidée. Et pourtant, cette consolidation surtout technique, appuyée sur la découverte de manuscrits, la fixation de textes et doctrines, la traduction des originaux anciens, la méthodologie de lecture et d'interprétation des systèmes, rendait encore plus urgent, sans lui offrir aucune réponse, le problème du rapport entre Philosophie et histoire de la philosophie.

Néanmoins la venue de Guéroult et la stabilisation de l'école française chez nous n'était exactement compatible avec l'exercise de questionnement des rapports entre la Philosophie et son histoire. L'apprentissage de la technique d'explication de textes était une étape de stricte formation intellectuelle, moment didactique qui ne pouvait être reçu que passivement.

Ainsi à l'époque du Teixeira-étudiant ou professeur universitaire, le souci ne pourrait pas être celui du rapport entre la Philosophie et son passé - "ce problème européen" (TEIXEIRA, 1964: 209), disait-il -, stade postérieur à la fréquentation des textes et à la maturation du dialogue avec la tradition philosophique. De plus une pareille question à qui habituellement la Philosophie allait de pair avec l'histoire de la philosophie devait sonner bizarre, ayant quelque chose de philosophie première d'où il vient la justesse et l'excellence de la pratique de l'historiographie de la philosophie.

Alors qu'en France l'histoire de la philosophie avait promu la doctrine éclectique qui combattait le fanatisme et l'intolérance, au Brésil, un horizon tempérant surmontait la nouveauté de la mode. Mais cela ne se produisait que par "l'étude directe, patiente et docile" (LACHELIER, 1932: 130) de doctrines forcément étrangères. Chez les européens l'intolérance des systèmes, quoiqu'ils fussent tous étrangers, était beaucoup plus domestique - d'ailleurs précisément à cause de "l'atmosphère dense de culture mûre et esprit critique" (TEIXEIRA, 1953: 292). Le conflit et la relativité des philosophies, ressentis en Europe comme étant chez eux, ne pourraient pas ainsi du moins être ressentis par nous, par la bonne raison de l'évident inconfort de mettre à l'épreuve ce qui nous mettait à jour. Ainsi que l'éclectisme d'autrefois là-bas, l'enseignement de la philosophie chez nous déployait une vigueur explicitement propedeutique à modeler les cours, laquelle pourtant allait rester pendant beaucoup de temps dans l'exclusivité, en rendant l'histoire de la philosophie la Philosophie possible.

D'autre part l'effet didactique-pédagogique des cours données par Guéroult s'est certainement accru par la consonance spontanée avec l'orientation de Goldschmidt. Dans ce sens c'est spécialement important pour nous la note à la traduction brésilienne de La religion de Platon ("Temps historique et temps logique dans l'interprétation des systèmes philosophiques"), lequel selon Porchat (1970: 6) constituait avec "Le problème de la légitimité de l'histoire de la philosophie", "les deux moments les plus importants de la méthodologie scientifique en histoire de la philosophie". Quoique le texte de Goldschmidt eût un caractère de stricte prescription, et celui de Guéroult fût un ensemble articulé de réflexion sur la spécificité de l'histoire de la philosophie et son caractére inséparable du discours philosophique entremêlé d'une critique historiographique-méthodologique et méthodologique-philosophique de l'histoire de la philosophie, ces "deux moments" sont le résultat de l'effort disciplinaire à la recherche du "sens historique" présent aujourd'hui. Même si les circonstances historico-biographiques atténuent le relief de l'autorité que l'on leur a accordé, tel le privilège dont ils ont joui chez nous, le fait est qu'une directive s'est cristallisée en définissant la marque de la production locale, dès lors sorte de modéle académique contrôlé par la source.

Et pourtant l'année même de la publication de l'article de Guéroult, Desanti (1956: 23) décrit une approche marxiste en histoire de la philosophie. Pour lui les études d'histoire de la philosophie depuis le début du siècle se confondent dans une diversité de tendances constituant un genre de lecture qui, assis sur un prétendu subjetivisme absolu créateur de toute doctrine, rend impossible l'historicité de l'histoire de la philosophie (id.: 26). La différence opérée par Goldschmidt entre le "logique" et le "génétique" devient nulle ici ne représentant plus des alternatives closes, mais des moments connexes dont la distinction est provisoire et dont le sens n'est atteint que par leur unification (id.: 92-3). Le fond historique et collectif des doctrines philosophiqes est la matière liée de façon architecturale par les philosophe considéré individuellement. SI chez Guéroult il y a opposition entre historique et philosophique, temporel et éternel, chez Desanti l'historique est le lot lui-même de la réalité du système, ce que l'historien de la philosophie a toujours à devoiler.

L'historiographie revendiquée par Desanti n'est pas au détriment de la Philosophie, mais elle s'y applique sans que pour cela sa spécificité soit atteinte. Il s'agit de rapport entre couches dont différents niveaux de sédimentation concourent vers la formation du sol. Ce que l'on veut c'est la sauvegarde d'une multiplicité principale et la fixation d'une méthodologie qui démonstre la complexité résultante. L'unité logico-architecturale du discours philosophique n'est qu'une structure parmi d'autres avec lesquelles elle forcément interagit.

Toutefois étant donnée la familiarité avec Guéroult et Goldschmidt cette modalité d'interprétation de l'oeuvre philosophique ne fructifierait pas chez nous. Ce qui faisait des progrès par ici c'était une explication des textes du Capital, proposée parmi d'autres par Giannotti (1960: 63), ce qui fut le premier résultat du croisement de l'intérêt philosophique en gestation et orientation méthodologique en cours dans lequel se rencontraient Guéroult et Marx, strructure et genèse: "Mon intention c'est de faire subir au livre la même technique d'interprétation des textes philosophiques, en allant patiemment à la recherche des intentions qui ont mené le philosophe à structurer l'ouvrage d'une pareille façon..." Malgré le rappel réitéré du caractère pédagogique et préliminaire de l'histoire de la philosophie, la possibilité du provisoire devenir définitif, de l'intérêt philosophique et la direction méthodologique se fondre à jamais, apportait peut-être un premier malaise. Mais comme l'on voit, en dépit de la proposition de Desanti, cette lecture du Capital ne recouvre pas, bien au contraire, une stratégie marxiste de compréhension historiographique-philosophique de l'ouvrage.

De même à cette époque-là Vilhena (1956: 6) écrit: "Si l'on prend par témoin le nombre... de travaux consacrés aux problèmes d'historiographie philosophique, on ne saurait douter que la compréhension historique constitue un des problèmes majeurs dans la situation philosophique actuelle". Cependant par une compréhensible inversion de procédé, non seulement en 1948 (TEIXEIRA, 1953: 292), mais après seize ans (id., 1964: 209), Teixeira (id., 206-8), à la contre-courant d'un effort qui déjà prenait corps en Europe philosophique, reaffirme l'intérêt capital pour l'histoire de la philosophie, pas pour avoir en vue le supposé manque d'intérêt à cette question-là, mais pour être conscient du besoin de considérer une discipline qui purgeait notre vocation philoneiste. Encore aux années 50 il y a le début du cycle des voyages en France en vue de compléter les études que plusieurs philosophes qui venaient de prendre leur licence à l'USP ont dû faire. C'est évident que le choix de l'itinéraire n'a pas été au hasard, mais ce que l'on cherchait était l'approfondissement de la formation en cours, malgré la coïncidence au rebours, étant donné que la consolidation du "Departement de Philosophie" avait lieu alors qu'en France la discussion de l'historiographie de la philosophie s'accroissait, sans que, du moins immédiatement, il y ait eu chez nous d'autre résultat que la transplantation tout court de la méthode structurale.

Par exégèse des philosophémes, reparcouries les étapes de leur chaîne de raison, on adhérait si fortement à la méthode que sa discussion ne semblait pas importante. Avec Guéroult et Goldschmidt ce qui contait était le "sens historique" pas l'examen de la méthode utilisée.

Quelques réflexions locales concernant la discipline imposée par la méthode structurale en histoire de la philosophie se présentent, pour ainsi dire, en ton confessionnel, historico-philosophique et historico-culturel.

"Histoire stultitiae et histoire sapientiae" pourrait bien s'appeler Profession de foi du structuralisme en historiographie de la philosophie. Moura présente au lecteur l'itinéraire de cette méthodologie en rendant son article une auto-application de la thèse présentée. Le parcours défini ne montre pas l'histoire intellectuelle du structuralisme en historiographie de la philosophie, mais comme c'est l'usage dans la méthode elle-même les liens de sa chaîne de raisons située à l'horizon "historico-philosophique". Dans peu de temps on se rend compte combien inopportun il serait d'exiger du texte l'adoption d'une autre perspective, étant donné qu'il ne s'agissant d'un choix personnel de l'historien, la limite dans laquelle le problème est traité répond à une imposition méthodologique.

Ainsi que Moura, Arantes lui aussi renvoie à Bréhier, ce qui vient justement confirmer une référence commune, puisque Goldschmidt (1970: 144-5) lui-même c'est le premier à remarquer combien de pionnier il y a dans La philosophie et son Passé. Cependant le but n'est pas maintenant de parcourir un processus d'argumentation dont la narration coïncide avec le seul type de justification important en ce qui concerne la méthodologie en question. Le texte de Arantes s'occupe de "la formation de la culture philosophie à l'USP", ce qui d'emblée le distingue de celui de Moura. Toutefois les étapes parcourues, une partie de références rappelées, et surtout le timbre kantien dans la compréhension historico-philosophique (car ici aussi c'est celui-là l'horizon) du structuralisme en historiographie de la philosophie sont communs aux deux travaux. Certes, Arantes réflechit sur la genèse du style local en montrant la provenance chez nous, comme en France, sa filiation "au joug spiritualiste" (ARANTES, 1994: 113) qui remonte à Cousin. Mais sur ce temps historique imprimé sur le sujet, la consistence historico-philosophique de la conception structurale est reprise, et à la surface arrive le temps logique de ses thèses. De cette façon, les deux articles se constituent de deux mêmes moments avec les mêmes fonctions structurales ce qui amène aux même conclusions: 1. rappel des historiens de la philosophie et leurs considérations sur la méthodologie d'interprétation des textes philosophiques, lesquelles ont précédé la méthode structurale; 2. caractérisation du parcours logique battu par la méthode structurale à partir de l'histoire de la philosophie. L'ensemble des auteurs rappelés est presque le même pour Moura et Arantes pour le premier moment des articles; pour le deuxième, sont communs à tous les deux la référence philosophique principale (Kant) et l'interprétation que chez nous à lui a amené (Gérard Lebrun), plus amplement approchées par Arantes, alors que Moura se borne plutôt aux étapes (logiques) de la méthode structurale en différenciant quatre liens logiquement disposés: Descartes, Hegel, Kant et Goldschmidt, parcours où le "Kant" indiqué ira correspondre historiquement à celui du mouvement de retour à Kant.

Vingt ans après le discours solemnel du paranymphe Teixeira (1953: 292), une triple inversion: si Teixeira loue la valeur civilisatrice de l'histoire de la philosophie à ceux qui venaient d'achever la licence en philosophie, Porchat à son tour discourt sur les limitations philosophiques de ce même modèle en s'adressant aux novices. Dans ces deux textes deux figures sont exposées: celle du philoneiste avec Teixeira (1953: 292), celle de l'érudit avec Porchat, les deux en opposition solidaire ayant comme référence commune l'histoire de la philosophie.

Lorsque Porchat (1981b: 45) déclare: "Mon affaire c'était la philosophie; l'histoire de la philosophie en tant que telle ne m'a jamais intéressé. (...) Combien sont-ils... qui remplacent la réflexion personnelle par la citation des auteurs et qui, au lieu de penser se contentent de rappeler et comparer les pensées d'autrui. C'est évident pour moi qu'ils n'ont rien à voir dans la philosophie", ce qui est en cause ce n'est pas l'efficacité propédeutique d'une méthode de lecture, mais l'enracinement d'une illusion nuisible, puisque la consonance entre Philosophie et historiographie de la philosophie finit par faire de l'érudit un remplaçant pervers du philoneiste. La fréquentation des différents systèmes, l'expérience de leur impropable conjugaison réduisait l'historiographie de la philosophie à un combat simulé. N'importe quelle gigantomakhía proposée était d'avance mise en scène.

En prenant à la lettre la promesse d'un légimite philosopher mais ayant devant soi la multitude conflictuelle de systèmes, Porchat s'engage à faire effacer l'importance philosophique de l'historiographie de la philosophie. L'opposition entre la prétendue unité de cette histoire et la diversité réelle de son contenu est maintenant revisée à la lumière de la perspective sceptique.

S'il critique le mauvais usage de l'histoire de la philosophie eu égard au fait que l'historiographie ne se confond pas avec le philosophique, Porchat n'enlève pas l'importance pédagogique de l'histoire de la philosophie tel que le mérite philosophique de questions doctrinales remises en lumière par l'oeuvre historico-philosophique qui s'ajoute à la Philosophie. Le sceptique tel que l'historien ne peut pas mépriser le "passé" dont l'imperfection entraîne sa recherche. Repousser la philosophia perennis c'est s'opposer à un continuum philosophique qui cacherait des différences. Préserver la divergence toutefois moins que sauvegarder l'historicité de la pensée, c'est déployer d'innombrables temps logiques en conflit qui sont ainsi par l'établissement sous-entendu d'une problématique commune, plus ou moins étendue, à laquelle les solutions avancées, réellement distinctes, ne s'accordent jamais.

Pour notre part, au-delà peut-être de former un scholar tolérant, conscient de l'inévitable caractère transitoire des dogmes, l'approche historico-philosophique de la Philosophie aura produit un professionel in extremis inquiet de la dissociation entre histoire de la philosophie et Philosophie, sorte de duplication monocorde du binôme theoria et práxis.

Situés à mi-chemin entre la critique parricide et l'égocentrisme philologique (faux dilemme sur lequel se fonde notre subsistance philosophique-universitaire), cette sorte de vide nous emmène à un ironique déphasage face au débat contemporain au sujet de l'histoire de la philosophie et l'historiographie philosophique: la "guerre froide" s'est terminée! Et nous, entre les philosophes anglo-américains et les historiens continentaux, nous risquons de nous transformer nous-mêmes en Jurassic Park - le débarras des spécimens morts.

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References

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